Tournoi des Héros
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 *Pas de titre* de Wolf

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Wolf
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MessageSujet: *Pas de titre* de Wolf   *Pas de titre* de Wolf EmptyLun 19 Sep 2011 - 18:33

Le soleil caressait son visage impassible , telles des mains douces et chaudes, ses rayons lui apportaient l'harmonie et l'équilibre. Du moins le temps d'un instant. Il s'éloigna de la fenêtre laissant la lumière irradier dans son petit appartement, son « minable » appartement. De la paperasse encombrait chaque coin de la pièce. Des lettres d'insultes la plupart du temps , mais il préférait ne pas y penser. Il ne voulait pas les voir, détournant à chaque fois le regard vers l'unique objet qui avait encore une valeur à ses yeux : un vieux livre. Livre qu'il s'empressa de saisir. Il le lisait chaque soir. C'était devenu un réflexe rassurant. Il cherchait parmi les mots couchés sur le papier un réconfort, comme une douce berceuse. Parfois même, entre les mots, un sourire caché. Alors, découvrant la subtilité dont le sens avait même sûrement échappé au lecteur le plus avisé, il secouait ses cheveux d'un noir de jais et se caressait doucement la joue. Le Petit prince était décidément son livre préféré.

Puis, le jeune homme détourna la tête et lança un regard toujours indéchiffrable vers le miroir crasseux et rayé par endroits. Comme une ombre: ses yeux ne brillait pas , ne connaissaient aucune lueur, et n'attiraient l’œil de personne. Pourtant, ils le pourraient, mais ses iris baignaient dans une abysse de tristesse. Le reste de son corps était quelconque. Des bras musclés sans le laisser paraître, des mains rougies et calleuses, abîmées par le travail qu'il devait chaque jour abattre.
Ses jambes épaisses étaient son salut, par nécessité, pour échapper à la mort qui le poursuivait régulièrement. Après une longue contemplation de son reflet toujours aussi vide et maussade, il décida de se coucher. Fermant les yeux sur son pauvre univers.

***

Ce matin là , l'ancien adolescent n'avait pas vraiment envie de se lever. Dévasté comme chaque jour par l'injustice dont il était victime, il laissa tomber sa main en dehors de la couette de coton qui avait un jour été blanche. D'un geste las il attrapa ses oreillettes et choisit un morceau : « Three Days grace : Over and Over ». Cette chanson, son second réconfort, lui avait plusieurs fois donné le courage de se lever et d'avancer. Lorsque la guitare ponctua la dernière note, le jeune homme se leva et s'approcha de son portable. L'écran lumineux affichait un SMS. Son doigt appuya vaguement sur le bouton « ouvrir ». Le texto venait de son patron : Il faut que tu vienne avec une heure d'avance, on a reçu les briques plus tôt. T'as pas intérêt à être en retard Camille !

Celui-ci afficha un air agacé et grogna. Dans son répertoire il n'avait aucun amis. Normal, il n'en avait pas. Personne ne lui demanderait alors pourquoi il ne viendrait pas boire son café au bar du coin, comme tout les matin jusqu'ici. Camille s'empara de son bleu de travail et l'enfila de suite tout en attrapant ses clés et ferma la porte à double tour, par précaution. De nombreuses personnes plus sournoises et mesquines les unes que les autres passaient dans le hall désaffecté de l'immeuble. Lorsqu'il franchit la porte à double battant, l'air frais lui fouetta le visage. Il s'avança sur le trottoir blanchi par les crachats. On pouvait apercevoir le chantier au loin dans cette ville où le plus grand immeuble faisait cinq étages. La grue dépassait largement le toit de ces derniers. Alors qu'il approchait du chantier, l'odeur du souffre et de la transpiration empli ses narines. Mais il y était habitué, la première journée et la semaine qui avait suivie l'avait préparé à cet accueil quotidien.

Le patron, un grand gaillard au teint buriné par le soleil, lui serra froidement la main comme à son habitude. Et lui montra l'endroit où les briques s'empilaient à même le sol. Ainsi commença une autre journée froide et vide sans bonheur simple, sans rires, sans joie. Le midi, le chantier s'arrêtait totalement, figé dans le temps. Comme d'habitude, les ouvriers se dirigeaient vers le cantine la moins chère du secteur. Discutant du tour de poitrine de la serveuse ou des ses fesses galbées. Camille, lui, n'avait pas assez d'argent pour manger ni le midi ni le soir, ni même à la cantine la moins chère. Il vagabondait alors en ville au gré de ses envies, laissant passer le temps le pause sans même l'apprécier. Alors qu'il arrivait du côté du parc, il remarqua une jeune fille , qui ne cessait de regarder son téléphone. Sans même savoir pourquoi, il s'approcha et dit :

- Ne t'inquiète pas , il va venir. Le garçon avec lequel tu as rendez vous.

Elle releva vivement la tête et s'exclama :

Quoi ?! Mais pas du tout ! J’attends un message important de mon amie !

Immédiatement, il fut pris d'une gêne incommensurable et d'une envie fulgurante de partir sans demander son reste. Il ne parvînt qu'a bredouiller de pitoyables excuses, incapable de justifier son intervention, tout en essayant de rebondir sur sa bêtise :

Euh...Je croyais...enfin, oui. Désolé pour ça...Qu'est-ce que vous attendez comme message au juste ?

Rien , ça ne te concerne pas.

D'autant plus gêné Camille ne sut plus que faire , priant pour que les bonnes paroles sortent de sa bouche il balbutia :

Tu as l'air différente des autres fille , comment tu t'appelle ? Moi c'est Camille Loup.

Le regard de la jeune fille changea alors , passant de la condescendance à l'effarement puis à la frayeur :

C'est toi ?! Cria t'elle d'une voix haut perchée , celui qui a violé la petit fille ?!

Et sur ces tristes mot qui résumaient tellement sa vie à lui , s'enfuit en courant ne laissant derrière elle qu'un parfum de pomme sauvage.

Le malheur qui se peignait sur le visage de celui qui redevenait un enfant s'expliquait par le fait qu'il n'avait jamais violé cette fille. La police l'avait découvert non loin du lieu du crime errant parmi les ombres , la drogue qu'il venait d'inhaler le rendait suspect pour les gendarmes. Fautes de preuves le jugement n'avait pu être rendu mais c'était tout comme pour Camille. Les gens le haïssaient. Pour eux cet ancien adolescent n'était qu'un chien , un animal. Les flics ne l'avait relâcher qu'après l'avoir durement tabasser à coup de matraque. La présomption d'innocence n'existe plus dans de tel moment même pour les hommes de lois. C'était il y a maintenant un an , il ne s'en était jamais remit.


Alors qu'on venait à peine de le laisser sortir , il avait courut vers l'hôpital ou dormait l'enfant qui avait subie les foudres d'un quelconque pervers. On lui avait donné le numéro de la chambre. Il se rappelait du linoléum à damier blanc et noir. De l'odeur de clous de girofle , cette odeur que vous sentez aussi chez le dentiste. Doucement , pesant ses pas , laissant ses pieds foulés doucement le sol glissant il approchait de la chambre 55. Sans se presser , Camille avait ouvert la porte et s'était approcher du lit. La pauvre victime n'avait pas pris peur , encore un signe de son innocence.
De haut de ses 16 ans , le nouveau dreyfus lui avait ouvert son coeur. Lui confiant que jamais il ne, toucherait à une petite fille que ce n'était pas lui mais aussi qu'il ne la tiendrait jamais responsable de ce qu'il vivrait ensuite. Des insultes aux menaces de mort en passant pas des coups de poings et de pieds. Oh oui , cette journée était rester gravé dans sa mémoire comme son dernier bon souvenir
suite au sourire qui s'était épanoui sur le visage de la petit fille.

Cette fois-ci c'est lentement qu'il rejoint le chantier , fuyant les grandes rues et les passages trop fréquentés. Les coups d'oeil que lui jetaient les passants n'étaient que trop dur à endurer aujourd'hui.
Camille repris le travail sans se soucier de ce qu'il ferait ensuite. Le jeune ouvrier ne se ménageait pas. Chassant sa colère en transportant les briques à ses collègues maçons qui semblaient être les seuls à ne pas le juger. Transi de froid sous le lourd vent d'hiver qui s'amplifiait à chaque heures , il se mit à courir pour se réchauffer. Offrant à ses compagnons de bagne un marathon ponctuer par la buée et le bruit que produisait sa puissante expiration. La journée finissait généralement dans les alentours de 19h. Ne laissant aux pauvres travailleurs acharnés que 12 heures de repos. Lorsque le chef frappait ses gants l'un contre l'autre et souriait de ses dents blanchies cela signifiait la fin du travail tout autant que : Regarder moi ! Je suis riche , je viens à l'heure à laquelle j'ai envie. Si je me lève tôt c'est seulement pour me moquer de vous et surtout de toi sale chien. A ce moment là , il fronçait les sourcils dans la direction de sa victime préféré et lui faisait signe de dégager.


Pour Camille , chaque jour est le même. Les journées se ressemblent et ne passe jamais plus vite. Le temps n'est élastique que lorsque l'on s'amuse. Chaque jours son esprit vivait les mêmes errances. Ses pensées virevoltaient entre sa condition plus basse que n'importe quel autre homme sur terre et l'envie tout le temps plus forte de se suicider. Si il n'avait pas encore essayer c'est que sa mère lui avait toujours appris qu'il ne devait pas se suicider sous peine de ne pas accéder au paradis. Bien qu'il n'ai jamais cru en Dieu , les mots de celle-ci l'avaient toucher , vraiment.

Petit à petit , la nuit tombait , enveloppant de ses ombres le jeune homme et tout ceux qui osaient encore se déplacer à cette heure. Jamais , Camille ne rentrait avant 22h , trop de gens avait pris l'habitude de l'attendre dans le hall de son immeuble pour le faire un peu souffrir et s'amuser de son malheur. Souvent , il marchait la tête baisser , regardant ses pieds chaussés comme à leurs habitude de vielles chaussures de sécurité que lui avait gracieusement offert son emploi d'ouvrier. Marchant sans jamais regarder où le menait ses pas. La ville n'était pas assez grande pour que quelqu'un se perde et le brouillard qui se levait comme à l'ordinaire cachait les formes de son visage le dissimulant au visage multiples de ceux qui par la violence tentait de le punir.
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MessageSujet: Re: *Pas de titre* de Wolf   *Pas de titre* de Wolf EmptyDim 2 Oct 2011 - 19:36

Il observa le ballet des ivrognes qui sortant des bars titubaient à la recherche d'un taxi où s'écrouler sans même savoir combien leur coûteraient le trajet. Doucement , comme toujours. Camille ne faisait rien trop vite ou sous le coup d' l'impulsion. C'était quelqu'un de très patient. Il approcha de son immeuble , les derniers mégots de cigarettes encore fumant sur le sol lui apprirent que ces détracteurs étaient déjà monter se couchés. Il gravit les marches qui grincèrent à chacun de ces pas. L'air aussi semblait les faire craquées ou alors quelqu'un n'était pas loin derrière lui. Il accélera alors l'allure , ne tenant pour rien au monde à croisé cette personne. Atteignant son palier , il se tapit dans l'ombre. Le bleu sombre de sa tenue ne le trahit pas lorsque l'individu mit un pied dans le couloir pour voir si Camille s'y trouvait. L'homme grogna et reprit l'escalier pour surement refaire une tentative au prochaine étage. L'ouvrier laissa passer encore une seconde , son coeur se calma puis il avança vers la porte de son taudis. Encore tremblant il glissa la clé dans la serrure qui se déverouilla dans un cliquetis des plus prometteurs. Enfin. Il était chez lui. Rien n'avait bougé , tant mieux. Son regard embrassa la pièce pour se concentrer sur Le Petit Prince , son livre fétiche. Ensuite , il se mit à genoux et souleva l'une des lames du parquet. Sous ce bout de bois , se cachait sa petit cagnotte. Il cotisait pour pouvoir rejoindre une école. Aucune école publique ne voudrait de lui , on trouverait une excuse pour le renvoyer. Seulement une école pour laquelle il paierait n'aurait aucun recours contre sa candidature si bien qu'il s'était résolu à ne pas manger à midi et à conserver son salaire chaque mois depuis bientôt plus d'un an.

Il se coucha résolu. Il avait maintenant la somme suffisante pour s'offrir une année dans un lycée privé. Le début de sa vengeance envers le système , la loi et tout ces gens pour qui il n'était plus humain alors qu'aucune preuve ne pouvait prouver que ce terrible acte avait été commis par sa main. Sa vengeance ne tuerait personne , ne remplacerait jamais les tords dont il avait été victime mais lui ferait tellement de bien. Une libération pour ce garçon au coeur presque arraché par la haine , la peur et les souffrances. Lui-même savait que tout ne serait pas aussi facile que son esprit se plait à l'imaginer mais il n'a plus rien à perdre. Rien ne l'atteins plus. Son esprit est hermétique comme son corps au nouvelle souffrances que chaque jour la vie met sur son chemin.

Alors que retentissent les premières notes de : « In Too Deep » de Sum 41. Il se lève et pour une fois ne semble même pas prêt à s'écrouler. Aujourd'hui il ressemble presque à quelqu'un de normal si on excepte les cernes qui ternissent son visage déjà vide de sourire. Aujourd'hui tout est différent ,
Camille va enfin pouvoir s'inscrire dans l'école dont il a étudié chaque recoins pendant son année de labeur. Il sait qu'il ne peuvent pas le refuser. Il frappe ses mains dures contre son jean et enfile son tee-shirt. D'un geste et dans un mouvement que l'adolescent attend depuis maintenant longtemps il saisit son argent , puis sort de son appartement. Son patron fera sans lui aujourd'hui. Tant pis si il se fait virer. Au contraire cela lui donnera une prime surement nécessaire à l'achat de fourniture. Le lycée s'appelle Saint Pierre. C'est un lycée chrétien et le nom vient de celui qu'on nommait Simon-Pierre disciple de Joshua de Nazareth ou Jésus. Il est souvent représenter avec une clé à la main ou sur la ceinture car c'est le gardien du paradis. Camille connait cette histoire par coeur , sa mère chrétienne pratiquante lui avait appris ce qu'elle savait sans jamais lui imposer ses croyances.


Voilà que le portail s'ouvrit , la rentrée s'effectuera bientôt. C'était le 29 Août. Plusieurs personnes marchent vers les bureau qui gèrent les inscriptions. Pour l'instant aucun ne le regarde mais il sait que cela changera vite. Comme toujours. Toujours patient , Camille attend d'être le dernier. Il ne préfère pas être déranger pendant son inscription. Alors que les cloches annoncent 11 heures , une secrétaire l'invite a entrer. Ses yeux s'écarquille légèrement lorsque qu'elle voit qui entre dans son bureau. Elle se reprend vite jugeant qu'il n'a surement pas besoin qu'on lui parle encore de sa pauvre condition. C'est la première fois que quelqu'un semble se soucier de lui , se rappeler que rien ni personne n'a pu prouver sa culpabilité. Une faible lueur comme une allumette s'allume dans ses yeux et c'est la que débute le changement. Camille sait que plus rien ne sera pareil maintenant. Cette femme lui avait fait comprendre que tout le monde n'est pas contre lui. Que tous n'encourage pas la méchanceté gratuite. Cette femme n'a rien fait de spéciale mais elle viens de changer sa vie. Par deux fois elle l'aide plus qu'elle ne le devinera jamais. Elle a accepté son dossier qui sera soumis au conseil d'administration comme les dossiers de ceux qui se sont inscrits ce jour là.

La matinée se termina sur cette note joyeuse. Cela faisait longtemps que les rayons de soleil n'avaient pas sembler briller aussi fort au yeux de Camille. Le jeune homme avait maintenant le début d'un bel après midi pour lui. Il lui restait une centaine d'euros a peu de choses près. Il ne savait pas tellement qu'en faire. Il hésita longuement à s'offrir les services d'un coiffeur puis se finit par se dire qu'après tout sa crinière méritait d'être coupé depuis le temps. Environ 3 mois que ses cheveux poussaient sans entrave. Il poussa la porte du salon de coiffure qui lui avait paru le plus vide. Il n'avait pas envie que des regards condescendant vienne gâcher sa résurrection. Sous sa nouvelle vision des choses tout était différent. Plus beau mais aussi plus risqué car il n'aurait pas de seconde chance.
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MessageSujet: Re: *Pas de titre* de Wolf   *Pas de titre* de Wolf EmptyMer 5 Oct 2011 - 17:08

Ses cheveux noirs de jais maintenant coupés court sans l'être vraiment , il se dirigea vers un magasin de vêtements histoire d'acheter quelque chose digne de sa futur école. Il poussa la porte vitré du premier fripier venu. Camille marcha entre les rayons et son choix finit par s'arrêter sur un jean , un tee-shirt noir et un pull bleu foncé. Il fit son possible pour éviter le regard de la caissière ainsi que de tout ceux qu'il croisa sur le chemin du retour. La tête baissé , l'esprit dans les pavés de la rue. Rien ne le détourna de son chemin sinon la main sur son épaule d'une des racailles de son quartier. Le premier coup de poing jaillit de nul part comme dans un rêve et vint lui coupe le souffle. Le second sur la tempe l'envoya directement rejoindre la brume de ses songes.

Il se réveilla un moment plus tard. La nuit était tomber et avait recouvert d'un linceul la rue entière seulement percé ici et là par la lumière vacillante d'un lampadaire qui éclairait le visage émacié du la pauvre victime. Heureusement pour lui , rien ne lui avait été voler. Cela s'expliquait facilement par le fait que c'était des vêtements de bas prix et donc sans aucune des marques qu'affectionne ce genre de personnes. Il se releva doucement éprouvant la douleur de celui qu'on a roué de coup. Et boita jusqu'à son appartement. En ouvrant la porte il poussa un soupir de soulagement. Son petit bien immobilier contenait une douche qu'il fit immédiatement coulée pour soulager son corps endoloris. Lorsqu'il eut terminé de se laver. Il saisit ses nouveaux habit et les accrocha sur le montant de la porte seul endroit susceptible de tenir en hauteur ses maigres possessions.


Cette fois-ci se furent les paroles de :  « Behind Blue Eyes » de Limp biztit qui le réveillèrent en douceur. Cette chanson lui rappelait bien sa propre douleur. Celle d'un homme banni des siens. Celle d'un homme que tous croient mauvais , méchant et sans états âmes. Sans plus se préocupper de ses pensées noires. Il s'habilla et retourna au chantier voir ce que le chef avait décider pour lui. Il marcha sur le chemin qu'il avait emprunter tant de fois qu'il ne emprunterait peut être plus bientôt.En arrivant sur la zone de travail. Camille ne reçut aucun sourire amical mais l'habitude avait pris le dessus sur la tristesse. Son patron ne le gratifia pas non plus d'un geste amical. Ses yeux indiquait déjà la sanction. Il s'approcha de son ancien esclave , une enveloppe à la main. Cela ne pouvait signifier qu'une chose. Virer. Il saisit sa prime de licenciement et sans écouter un mot du sermon de celui qui porterait maintenant le surnom de connard , s'en alla. Soulagé de ne plus avoir à détruire ses mains un peu plus chaque jour.

Et soudain une opportunité qu'il ne lui était pas apparu depuis longtemps s'offrit à lui. Dormir. Toute la journée. Enfin une journée complètes sans problèmes. Il se coucha et laissa un monde merveilleux l'emporter. Il rêva qu'il avait le pouvoir de se téléporter , d'être partout et nulle part. D'être devant toi et derrière toi. Loin et pourtant si proche. Ce moment de bonheur à l'état pur lui fit le plus grand bien. Ressourçant chaque centimètre de son cerveau en mal de joie et de son coeur en mal d'envie de vivre. Il se sentait bien presque joyeux , presque sauvé de sa détresse de tout les jours. Ce sentiment dura plus longtemps que d'habitude quand il se réveillait. Pourtant , ce bonheur intense finit par retomber doucement d'abord puis en chute libre. Camille n'avait aucune idée de quoi faire maintenant à deux jours de la rentrée. Sinon passer son temps la tête dans le petit prince. Les yeux dans ceux de Saint Exupéry son idole. Retrouvant les clins d'oeils et presque même les nuits blanches que l'auteur avait passer , porter par la force de l'inspiration , par la puissance des mots.

Les pages virevoltaient dans les doigts de ce lecteur expert. Le temps passe si vite quand on est absorbé que Camille ne vit pas passer les derniers moments de ce que les écoliers appelle liberté et que lui nomme renouveau.
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MessageSujet: Re: *Pas de titre* de Wolf   *Pas de titre* de Wolf EmptyVen 21 Oct 2011 - 14:57

Les pages virevoltaient dans les doigts de ce lecteur expert. Le temps passe si vite quand on est absorbé que Camille ne vit pas passer les derniers moments de ce que les écoliers appelle liberté et que lui nomme renouveau.

Le voilà couchant sur le papier blanc les quelques pensées qui le traverse. Sa main virevoltait et s'inscrivaient ces quelques mots : «  Je ne crois pas être naïf et pourtant je le suis plus que personne d'autres. Je ne veux pas souffrir et pourtant je m'offre tant d'occasion de souffrir. Je ne prend jamais la bonne décision , ni choisis jamais le bon moyen de penser. Je suis intelligent mais faible. Ecrivain et déçu de la vie que je dépeins »

Ce qu'il écrivait raconte ce qu'il pense , ce qu'il sentait remuer en lui. Ce qu'il savait et aimerait savoir de lui. Camille n'écrivait que lorsque qu'il avait mal , que lorsque qu'il sentait que le monde se refermait tel un étau autour de lui. Il connaissait la sensation de la peur de la nouveauté tout autant que celle de l'oubli et de l'ennui. Alors , lorsque la souffrance s'emparait de lui. Lorsque cette douleur lui torpillait toute idées claire. Il écrivait , pesait les mots qui pourrait le mieux exprimer tout ce dont il avait peur ou tout ce qui lui faisait mal. Cette phrase lui revenait souvent en tête :
« De la souffrance naissent les plus belle paroles , les plus beaux mots.»

C'était ça. Cette phrase résumait parfaitement tout ce pourquoi il écrivait. Les mots que parfois l'adolescent écrivait , naissait dans le creux de sa main avant même d'avoir atteint son cerveau. Il avait cette faculté d'écrire chaque sentiment qui le traversait avec le mot juste. La phrase qui ferait chavirer toute personne qui la lirait. L'idée de pouvoir se confier à une feuille de papier lui plaisait plus que celle de se confier à n'importe qui. Ses pensées désordonnées , se mettait dans l'ordre dès le moment où sa main se posait sur la feuille et se laisser aller à couvrir celle-ci de son écriture frêle et sans style.


Cette fois-ci se furent les tristes paroles de : « Shadow of the Day » de Linkin Park qui le réveillèrent doucement pour ce jour nouveau. C'était le début d'un commencement. La renaissance du phoénix. Plus longtemps qu'a l'ordinaire il oublia son statut de « chien ». En effet , le nouveau lycéen ne voulait plus pensé à ça. Refaire sa vie ? Il ne pouvait pas vraiment. Camille était fondamentalement gentil mais la vie vous pousse parfois à faire des choses que vous finirez regretter. Il n'avait rien fait et on l'avait accusé à tord. Son avis avait changé lui aussi. Ceux qui lui ont font mal devraient sentir cette douleur aussi. Juste un instant , le temps de prendre conscience de la destruction engendrée par cette terrible accusation. Pourquoi ne pas simplement les oubliés ? Il ne pouvait pas. Son esprit mutilé par tout ce qu'il avait vécu n'oublierait jamais. Une blessure ne se refaire jamais vraiment. Elle en donne simplement l'impression puis vous prend à revers au moment ou vous vous y attendez le moins. Et alors , elle vous saigne à blanc. Vous ronge et vous vide de toute joie.


Il se leva lentement et n'ayant rien à faire sinon prendre le devant sur ses peurs , partit en direction du lycée. Il neigeait déjà. Une neige tendre et sans autre teinte que le blanc. Ce n'était pas ce qu'il affectionnait le plus mais la neige n'arrivait pas loin derrière la nuit dans le classement de ses temps et saisons. La blancheur immaculé du manteau qui couvrait la ville contrastait avec son manteau noir au capuchon relevé sur son visage pour le cacher. On ne voyait que sa bouche , toujours droite sans ride aux commissures des lèvres. N'importe qui , en le croisant pouvait dire qu'il ne souriait jamais. Le portail gris du lycée du lycée Saint Pierre se découpait singulièrement dans ce décor éclatant. Une foule d'élèves se pressaient contre les panneaux indiquant les classes. Camille s'approcha lui aussi mais seulement lorsque la majorité des élèves eurent délaissé le panneau pour se vanter des vacances qu'ils avaient passer devant leur amis. Sans surprise , l'adolescent constata qu'on le plaçait dans la classe de terminale littéraire. Et par la même occasion , il entendit un lycéen lambda murmuré à l'un de ses camarades : «  Regarde , on dirait une ombre ! »
C'est ainsi que naquit son surnom. Camille était une ombre.
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MessageSujet: Re: *Pas de titre* de Wolf   *Pas de titre* de Wolf EmptyMar 25 Oct 2011 - 15:14

Chapitre 2 : « »

On l'appela pour rejoindre sa classe. Il se présentèrent rapidement lors de la première heure de cours avant la distribution des emplois du temps. Tout les regards convergèrent vers lui lorsqu'ils entendirent son nom et son prénom. Encore une fois , il voulut disparaître sous sa table ou même sous le plancher d'une propreté éclatante. Les murmures allaient bon train , Camille détestait ce genre de moment , ce moment où tous ne pensait qu'a lui. Voilà ce qui lui avait offert la justice entre autres , de longs moments de solitudes qu'il était incapable de combattre seul. Il se sentait complètement abattu , écrasé par le poids des moqueries ou des commentaires désobligeants fait à son encontre. Comment pouvait il combattre la haine et la peur ? Le dégoût et le rejet ? L'adolescent remarqua tout de même qu'un petit groupe d'élèves ne se moquaient pas de lui. Il se posa la question un instant. Pourquoi ne le regardaient ils pas avec dégoût comme tant d'autres avant eux ? Il détourna les yeux avant de croiser les leurs et continua de fixer son crayon qui guiderait peut être le reste de sa vie.

La journée passa entre les moqueries et les quelques cours qu'il eut. Il ne noua aucune amitié , ni même ne ressenti le besoin d'aller vers quelqu'un. Il s'asseyait dans un coin et pensait à tout ce qu'il ressentait. Aujourd'hui il avait retrouver un sentiment qu'il avait cru perdu depuis un bout de temps. Il sentait en lui un manque. Il lui manquait quelque chose mais il ne savait quoi. Ce manque creusait un trou dans son ventre. Cette faille semblait s'agrandir un peu plus à chaque heure. Camille avait peur de finir par être aspiré par ce sentiment destructeur qui l'anesthésiait. Que son cerveau le quitte pour rejoindre un monde comateux ou l'espoir remplace l'air. Il lui manquait quelque chose d'important , une chose dont toute personne a besoin. Que lui ne possédait pas. Il avait son idée dur cette chose.

A d'autres moments il écrivait sur ce qu'il voyait , entendait ou sur ce qui traversait son esprit. L'un des paragraphes qu'il avait écrit , tenait pour sujet l'amour :

L'amour c'est mourir un peu plus chaque jour … C'est se vider de toute joie pour se remplir de peur.

Pourquoi le rendre beau ? On en a besoin tous. Mais il nous consume , nous détruit autant qu'il nous fait vivre. Il est puissant. Plus fort que la haine où même qu'une arme. L'amour c'est pouvoir réduire le coeur de n'importe qui en cendres. Faire disparaître la joie faire naître la tristesse. C'est la jalousie qui vous ronge. C'est la peur. Ce simple mot suffit : Amour = Peur. Il n'y a pas d'amour sans peur.

L'amour est destructeur , beau , fort et sans pitié.

Et c'est ainsi que naît l'ombre sur vos coeur …

Camille n'était pas particulièrement satisfait de ces quelques mots , mais c'était un cri de son coeur. Il avait ressenti le besoin de le pousser. Il avait fini par parfaitement se connaître , résultat de longue heure passé à travailler avec ses mains et sans son cerveau. Il s'était analysé lui même. Expliquant chacun de ses gestes et chacune de ses paroles. Après ce travail sur lui même , il arrivait à cette conclusion : L'adolescent était : Franc , peu courageux , gentil par nature , sensible , triste , perdu parmi les ombres qui l'entourait. Fort par son corps qui s'était transformé au fil des longues heures de travail et de course. Il paraissait frêle mais était solide.

Une autre sonnerie retenti le ramenant à la réalité. C'était l'heure de partir et de rejoindra les pavés toujours couvert d'une neige qui avait viré au gris , qui sortait sali du contact de tout ceux qui l'avait piétinée. Il marcha plus rapidement cette fois , rejoignant son taudis alors que l'horloge affichait à peine 18h. Il se remit à écrire couvrant encore et encore des pages et des pages de ses pensées et de ses mots habilement formulés par la douleur.
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MessageSujet: Re: *Pas de titre* de Wolf   *Pas de titre* de Wolf EmptyMer 26 Oct 2011 - 14:39

Une nouvelle journée commençait encore par une autre musique qui jaillissait de son téléphone : « Anthem For The Underdog » de Stone Sour. Une chanson qui le motivait pour une journée qui ne s'annonçait elle pas très intéressante. Il se lava machinalement et s'habilla sans faire attention à ce qu'il mettait. Aujourd'hui ne serait pas très différent d'hier. Il aurait encore le droit aux moqueries de ses nouveaux camarades de classe. Pourtant cela ne suffirait pas à le décourager , ni à le renvoyer d'où il venait. Camille en avait marre de se cacher , de se laisser traiter comme un chien mais il était trop lâche pour se rebeller. Pour accuser le système de la terrible erreur qu'il avait commis. Il était trop lâche pour soutenir les regards et les mots qui le blessaient tout les jours. Il s'était promis d'arrêter de fuir mais c'était trop tard. On lui avait trop longtemps donner la chasse pour qu'il puisse se relever et tenir tête à ses adversaires. La colère qui s'emparait de lui parfois , lui criait de se lever et de crier , d'écraser ceux qui se mettait en travers de son chemin et qui lui jetait les débris coupant de leur pensées. Cette colère , le faisait vibrer de rage et de haine pour tout ce dont il était victime. Rien ni personne ne devrait avoir à vivre cela. Personne ne peut y survivre sans y perdre son âme , ce que le corps et l'esprit à de plus précieux. Vivre ou mourir ? C'était le choix qui le hantait chaque jour mais aussi qui lui donnait la force d'aller de l'avant , je n'ai plus rien à perdre , personne ne peut me faire plus mal , je n'ai que vengeance en moi.

Toutes ses pensées traversaient son esprit alors qu'il marchait vers son lycée. L'adolescent franchit d'un pas assuré la limite du terrain scolaire , à ce moment là , tous remarquèrent son arrivé , certains plus bruyamment que d'autres. Camille eu encore le droit à des insultes et à quelques gestes grossier mais pas de coup. C'était dans le règlement tout bagarre provoquait une exclusion et au prix de l'année , il ne valait mieux pas en déclencher. Il se dirigea immédiatement vers la salle où se déroulerait son cours de mathématique , c'est là qu'il remarqua les personnes dans sa classe qui ne s'était pas moqué de lui. Il était quatres , deux filles et deux garçons. Le premier n'était ni grand ni petit , il ne possédait pas non plus de traits distinctifs , rien qui dans une foule permettrait de le reconnaître. L'autre garçon avait le teint mat , était plutôt petit , les cheveux très noirs de la même couleur que ses yeux. Il avait aussi tout l'air très fatiguer comme si il ne dormait que très peu , des cernes venait ajouter leur touche de couleur à ce visage où semblait perpétuellement lutter le noir et le marron clair qui constituait son teint. La première fille quant à elle , devait mesurer 1m75 , le teint pâle , les cheveux blonds qui semblaient vouloir partir dans tout les sens à la fois , fine aussi. La seconde était le contraire de la première au niveau du visage , le teint mat , les cheveux noirs , lisses. Un peu plus petite aussi mais toute aussi fine.

Ce groupe qui ne lui vouait aucune haine attendait lui aussi devant la salle. Discutant tranquillement d'un sujet qu'il ne parvint pas à saisir. La fille au teint mat et le garçon au physique commun se tenait la main. Les deux autres semblaient un peu gênés. Comme si ils ne savaient pas comment réagir avec eux. Ils n'avaient pas l'air de savoir si ils devaient détourner le regard lorsqu'ils s'embrassaient ou faire semblant de ne rien voir. Camille remarqua tout cela , alors qu'il s'approchait d'eux. Il s'assit sans leur porter la moindre attention. Il ne ferait pas d'effort pour eux non plus. Il sentit pourtant un léger changement d'atmosphère. Comme si , sa présence changeait quelque chose , il entendit aussi une petit toux , une vois fluette qui prononça ses quelques mots :

«  Salut ! C'est Camille non ? Moi c'est Lili , je te présente : Aina , elle désigna l'adolescente aux cheveux noirs , Jeannot , elle tendit le doigt vers le garçon terriblement fatigué , et Julien , elle n'eut pas besoin de lui dire qui c'était son prénom lui aussi était de ceux que l'on croise tout les jours , ça va ? »

Sans relever la tête , il réfléchit quelques secondes , ouvrit la bouche , la referma , la voix se fit une nouvelle fois entendre.
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Wolf
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MessageSujet: Re: *Pas de titre* de Wolf   *Pas de titre* de Wolf EmptyVen 28 Oct 2011 - 17:34

«  Je comprend tu sais , ça doit pas être facile de vivre ce qui t'arrive mais te referme pas sur toi. Vis quand même ! »

Oh non , elle ne comprenait pas. Elle ne pouvait pas comprendre pourquoi son coeur n'était plus que glace. Elle voulait qu'il s'ouvre aux autres , idée stupide. Comment s'ouvrir si c'est pour être blessé plus encore. Pourquoi tenter de vivre pour être à nouveau précipiter vers l'enfer ? Décidément , personne ne pourrait le comprendre.

Il ne prit même pas la peine de relever la tête. Il laissa le silence répondre pour lui. Camille ne regarda même pas le visage de Lili. Et attendit que le professeur de littérature vienne ouvrir la porte pour s'asseoir au fond sur le côté et laisser son esprit vagabonder. Il aimait profondément ces moments où il savait qu'il ne serait pas dérangé , où il savait qu'il n'avait rien à faire à part se laisser aller , son esprit voyageait seul. Suivant le chemin qui le menait à un sujet puis à un autre. Ses pensées mettait alors en forme un monde nouveau. Un monde que seul ses yeux à lui pouvait voir. Un monde où il n'était plus un chien mais un loup , un loup à l'instinct destructeur , un loup terriblement intelligent. Et ce loup là , celui qu'il deviendrait un jour qui accomplirait sa vengeance. Au moment où ses crocs s'allongerait , où son instinct de prédateur naîtrait , il ne serait plus un accusé mais un homme de ceux qui gardent la tête haute.


La journée passa , comme toute les autres de sa vie depuis cette accusation. Lentement et douloureusement. Il ne se rappelait pas de sa vie d'avant , il avait oublié ce que signifiait les mots : heureux , joie , amour. Il savait encore les écrire , il pouvait encore les prononcés mais ils étaient vide de sens. Comme si chaque lettre avait été vidée de son essence , cette essence qui fait que les lettres assemblées nous offre un mot à la puissance phénoménale. Des mots comme cela , il en connaissait beaucoup parmi ceux-ci , celui dont il se rappelait le plus était : Adieu. C'est un mot plein de tristesse puisqu'il signifie perdre quelque chose ou quelqu'un à tout jamais. Et Camille n'avait que trop perdu. Il voulait redécouvrir le sens de ses mots qu'il avaient oublié. Comment c'était d'aimer , d'être heureux …

Chez lui , il écrivit encore. Des mots seulement , des mots dont le sens lui échappait maintenant. Tout ces mots se ressemblaient. Il avait tous quelque chose avoir avec des sentiments qui lui était maintenant étranger. Comment pouvait-il laisser partir la joie , l'amour de sa vie. Il ne savait pas mais était décidé à retrouver ses émotions même si il devait marcher encore et encore. Quitter son petit monde. Il n'était jamais sorti de sa ville. Peut être qu'en partant , en trouvant une autre ville où vivre. Ses émotions reviendrait , peut être.

La nuit était le meilleur moment de la journée pour Camille et pourtant il avait peur du noir. L'adolescent ne se comprenait pas mais s'acceptait. Il ne comprenait pas pourquoi il n'avait pas le courage des autres. Pourquoi il était plus sensible qu'eux aussi … Mais il s'acceptait. Etre sensible c'est savoir qu'on aura mal souvent , trop même. Mais ça ne changerait rien de se détester , se haïr. Ce serait juste une perte de temps. Il était comme il était et il le resterait puisque cela lui plaisait. Il se savait différent des autres par cette sensibilité qui le caractérisait. C'est bizarre de se croire différent et de ne pas le savoir vraiment. Se dire qu'on a quelque chose de plus ou de moins que les autres. Un gêne ou une vision différente. Et pourtant cela fait du bien. Se dire qu'il était surement plus fort que cet homme , cet montagne de muscle. Parce que lui était capable de voir chaque émotions comme elle est réellement , une vibration dans l'air , des mots qui ne veulent plus dire la même chose , des gestes qui ne sont plus les mêmes. Une émotion c'est un ensemble complexe et terriblement puissant. Mais aussi fragile. Une émotion peut changer en quelques secondes , personne ne peut garder une émotion en cage , la vivre chaque seconde pleinement. Elle se ternit puis s'oublie. Lorsque l'on va trop bien , il faut avoir mal mais le contraire est aussi vrai. Comprendre une émotion c'est comprendre le monde , c'est en devenir le maître.
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